Catégories des facteurs de risques ou agresseurs en milieu de travail

Risques psychosociaux

Les risques psychosociaux du travail sont liés à l’organisation du travail, aux pratiques de gestion, aux conditions d’emploi et aux relations sociales. Ces risques peuvent être associés à l’organisation du travail, aux pratiques de gestion, aux conditions d’emploi et aux relations sociales. Dans sa planification pluriannuelle 2020-2023, la CNESST met l’accent sur trois risques psychosociaux prédominants (la violence, le harcèlement et l’exposition à des événement traumatiques), et ce, en raison de leur récurrence dans les lésions professionnelles déclarées. Au-delà de cette priorisation, l’INSPQ (2018) identifie plusieurs autres indicateurs susceptibles d’influencer la santé mentale au travail.

• Contexte de travail et d’emploi
• Absentéisme, maladie et présentéisme
• Activités ou politique de santé au travail
• Activités ou politique contre la violence et le harcèlement
• Activités ou politique de retour au travail
• Activités ou politique de conciliation travail et vie personnelle
• Charge de travail
• Reconnaissance au travail
• Soutien social du supérieur immédiat
• Soutien social des collègues
• Autonomie décisionnelle
• Information et communication

Pour vous sensibiliser à la présence des risques psychosociaux dans votre milieu de travail, vous pouvez répondre aux questions (INSPQ, fiche de sensibilisation, avril 2018). Les réponses vous procureront un premier éclairage sur des aspects de l’organisation du travail et des pratiques de gestion qui pourraient faire l’objet d’une évaluation approfondie.

Risques biologiques

Les risques biologiques peuvent être, par exemple, la présence dans l'environnement de travail de micro-organismes sous forme de poussières, brume, décomposition, croissance dans un milieu humide, dépôts sur des surfaces et dégradation biologique :

• Agents infectieux (virus, parasites, champignons, bactéries, etc.);
• Vecteurs (plantes, insectes, animaux, oiseaux, humains, sols, poussières, etc.);
• Agents allergènes (pollen, venin d'insectes, acariens, poils, salive et squames d'animaux, etc.);
• Toxines (endotoxines, mycotoxines, etc.);
• Poussières végétales ou animales.

Quelques exemples de situations à risque :

• Travail au contact d'une personne malade;
• Travail au contact d'animaux (par exemple : brossage des chevaux dans une écurie ou nettoyage de la litière de chats dans une animalerie);
• Manipulation de matières souillées dans un centre de tri;
• Manipulation de farine dans une boulangerie;
• Exposition aux poussières de bois lors du travail en ébénisterie;
• Exposition aux piqûres de tiques lors de travaux en forêt.

Risques chimiques

Les risques chimiques sont présents lorsque le travailleur est en contact avec des matières premières et des sous-produits d'un procédé ou d'un produit, par ingestion, par inhalation ou par absorption cutanée, résultant d'une :

• Action mécanique;
• Évaporation;
• Combustion;
• Décomposition;
• Réaction chimique.

Quelques exemples de situations à risque :

• Dégraissage de pièces métalliques avec un produit chimique dont l'étiquette comporte un ou plusieurs symboles du SIMDUT;
• Désinfection d'un plan de travail avec un mélange de plusieurs produits chimiques;
• Manipulation d'un produit chimique sans équipement de protection individuelle (par exemple, gants, masque, lunettes ou visière) ou avec un équipement de protection inadéquat (par exemple, gants trop grands ou lunettes rayées);
• Travail dans un local insuffisamment ventilé;
• Expositions aux vapeurs de crabe (fumet de crabe, protéines de crabe).

Risques physiques

Les risques physiques se réfèrent aux sources d'énergie qui peuvent causer des blessures ou des maladies telles que le bruit, les vibrations, le rayonnement et les températures extrêmes.

Quelques exemples de situations à risque :

• Travail dans un local réfrigéré;
• Tâches à l'extérieur, notamment l'hiver (par exemple, le déneigement);
• Travail en cuisine ou dans un atelier de soudure;
• Travail à proximité d'une source de chaleur (par exemple, un four);
• Tâches effectuées à l'extérieur pendant une journée de forte chaleur;
• Utilisation d'appareils électriques vétustes ou en mauvais état (par exemple, avec des fils électriques dénudés);
• Travail dans un local où l'installation électrique est défectueuse (par exemple, prises murales en mauvais état);
• Rareté des prises murales dans le local et utilisation de multiprises pour brancher tous les appareils électriques;
• Travail à proximité d'une machine en maintenance.

Risques ergonomiques

Les risques ergonomiques renvoient aux risques causés par un surmenage physique, des mouvements répétitifs ou des postures non naturelles pendant l'exécution d'un travail, qui peuvent entraîner de la fatigue, des erreurs, des accidents, des maladies professionnelles ou des troubles musculosquelettiques.

Quelques exemples de situations à risque :

• Vibrations transmises au corps entier : Conduite d'engins de chantier, de transport ou de manutention;
• Postures contraignantes : Torsion du haut du corps sans bouger les pieds pour prendre des objets situés derrière ou sur les côtés; travail de précision obligeant à garder la tête baissée plusieurs minutes lors de l'exécution de la tâche (par exemple, pliage de chandails); tête basculée vers l'arrière pour lire des informations situées en hauteur (par exemple, étiquettes de prix sur des étagères); bras levés au-dessus du niveau des épaules pour prendre des objets situés en hauteur; position accroupie ou avec un genou, etc.;
• Mouvements répétitifs : Répétition sans arrêt des mêmes gestes; rythme de travail soumis à la cadence d'une machine ou à l'avancement d'un convoyeur; cycles de travail très courts (environ 30 secondes) et peu de possibilité de repos entre deux cycles;
• Pressions de contact et chocs : Utilisation d'outils manuels aux bords durs et coupants (par exemple, des ciseaux); travail nécessitant que les avant-bras ou les poignets soient appuyés sur le bord du plan de travail; travail s'effectuant agenouillé par terre; utilisation de la main comme marteau pour frapper sur un objet.

Risques à la sécurité

Les risques à la sécurité concernent les risques d'accidents en milieu de travail.

Quelques exemples de situations à risque :

• Risques liés aux machines et aux équipements : Utilisation d'un équipement de forme dangereuse; travail impliquant une machine dont les parties mobiles sont accessibles lorsqu'elle fonctionne; intervention à l'intérieur de la machine à l'arrêt (par exemple, pour retirer manuellement les cartons d'un compacteur après un bourrage);
• Risques de chutes de hauteur et de plain-pied : Déplacements sur des planchers glissants (par exemple, gras ou mouillés), abimés, irréguliers ou encombrés, déplacements dans des couloirs étroits ou mal éclairés, déplacements sur des escaliers;
• Risques liés aux chutes d'objets : Travail dans un entrepôt où de la marchandise est stockée, manipulation de charges avec un engin de manutention (par exemple, chariot, transpalette); travail sous une machine.

Outils et liens utiles pour consultation :

• Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST)
• Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)
• Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité du travail (IRSST)
• Centre canadien d'hygiène et de sécurité du travail (CCHST)
• Groupe entreprises en santé
• Médecine du travail et de l'environnement - clinique